Dès la petite enfance nous avons eu le désir de nous déguiser, de faire du théâtre, de nous produire devant un public. Le problème était de trouver un sujet pour nos représentations. A sept ou huit ans , ce sont surtout les contes merveilleux qui animaient nos scènes. La représentation de Peau d’Âne fut mémorable.
Étant le garçon le plus âgé, j’héritais toujours du grand premier rôle masculin. Les deux sœurs Lajaunie et ma cousine se disputaient le rôle de Peau d’Âne. La voisine Boularot n’avait qu’un rôle subalterne. Mon cousin toujours très dissipé dut se contenter du rôle du vilain valet qui voulait épouser Peau d’Âne
Au milieu de la représentation, alors que Peau d’Âne, alias ma cousine donnait au roi la robe couleur de temps,affreuse couverture bleue, toute fripée, doudou de ma sœur, cette dernière revendiqua en chialant et réclama son bien. Le public fut pris d’un éclat de rire .
Plus tard, avec une autre camarade j’ai eu l’occasion de faire des spectacles de marionnettes. Le premier castelet nous fut offert. Puis nous en construisîmes un nous même. Nos scénarii étaient basés la plupart du temps sur les contes merveilleux mais nous avons aussi inventé des histoires qui ne valaient pas grand chose
Enfin, des ballets où des fleurs en papier dansaient, animaient la scène.
Nous étions encore loin de devenir des metteurs en scène.
Olivier G.
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