Mes vacances au bord de la mer

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Dès mes premières années, nous louions le mois de juillet à Saint-Cyprien, sur la Méditerranée. 

Ma mère allait bronzer tous les jours, ma tante qui n’avait que dix ans à l’époque, jouait avec moi. Mon oncle Michel nous abreuvait souvent de ses facéties et faisait « pouet-pouet » avec les seins de Marie-Françoise, marraine de ma sœur!  Mon père accueillait tous nos amis qui venaient distraire nos journées.

Quotidiennement une voiture publicitaire annonçait les films qui passeraient au cinéma en plein air. Souvent nous allions au mini golf. La première année je « faisais pipi » sur les practices, la seconde, je les ratissais.  

Plus tard, à partir de 1972, nous avons loué un mois sur la côte Vermeille à Leucate. C’est l’année où Fernandel est mort, celle où Chaban a perdu son mandat de premier ministre, au profit de Messmer, en tant que  bordelais nous nous sommes fait « chambrer ».

Les jours de Tramontane, nous nous abritions au bord de la falaise. Nous avions acheté des cerfs- volants représentant des rapaces. Mais certains s’envolaient au vent. 

Parfois, nous allions à Port Barcarès admirer le  LYDIA, superbe paquebot, échoué sur la plage et mis à la disposition des touristes avec buvettes et autres attractions.

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Une autre année, nous sommes revenus avec un couple d’amis: les Loustaunau. C’est là que j’ai appris à nager avec leur fille, Nathalie. Je n’aimais pas la  méthode du maître nageur car il nous apprenait d’office le crawl. Moi je n’aimais pas mettre la tête sous l’eau.

Les Loustaunau avaient un petit bateau, Francis et mon père nous ramenaient des congres. Nous en avons fait des pêches miraculeuses!

Ma petite sœur allait laver son maillot de bain dans la méditerranée, « le cul à l’air » et jouait dans la voiture avec son copain Alexandre.

Je me rappelle que le soir mes parents jouaient au tarot et les cartes volaient car ma mère n’aimait pas perdre.

Les années passant, les budgets manquant, nous nous retrouvions chaque année avec les cousins Bousquet sur le Bassin d’Arcachon. Là, tout était différent. Nous découvrions le système des marées qui n’existait pas en Méditerranée. La première année, nous avons loué une villa nommée « DOMINO ». Nous y avons cassé les cousins et moi un lit et pas mal de verres! Pourtant c’est l’année où j’ai été initié aux mots croisés allongé sur un lit. Nous cherchions les définitions mais, Marie Françoise, l’amie de ma mère, professeur de Lettres, trouvait tout avant nous!  Elle faisait beaucoup rire le cousin Doudou car elle mettait toujours une couche de poivre sur son steak au poivre qui était archi cuit. Elle  conduisait les cheveux longs dans le vent sa Renaud15 jaune.

Nous allions nous baigner  à l’océan, au Grand Crohot avec un couple d’amis très original, les Geydon. Les vagues étaient très dangereuses et les courants pouvaient emporter les baigneurs au large.

Sur le Bassin d’Arcachon, nous  organisions souvent des virées  à deux ou trois bateaux vers le  Banc d’Arguin ou l’Ile aux oiseaux.

C’était une occasion pour pêcher le griset et l’anguille ou la loubine. Il nous est arrivé même d’aller pêcher les anguilles sur les vases au milieu des petits chenaux. Pour cette pêche il faut porter des patins pour ne pas s’enfoncer dans les vases et se munir d’une foène, grand batôn tarminé par deux piques qui sert à attraper l’animal.

Nous rentrions tout sales de ces pêches, puant la vase. Pourtant le soir venu, nous nous enfermions dans les  salles obscures pour voir tous les succès de l’année. Je n’avais que 10 ans et j’ai vu tous les films interdits aux moins de 12 ans. J’ai vu « LE VIEUX FUSIL  » avec Romy Schneider. Nous allions au cinéma presque tous les soirs, les deux cinémas d’Andernos  diffusaient tout l’été les succès de l’année. J’ai donc vu tous les grands films des années 1975/76. ses et se munir d’une foène, grand bâton terminé par deux piques qui sert à attraper  l’animal.

Au Cap Ferret, en 1980, nous avons retrouvé l’oncle Michel qui avait divorcé de ma tante et avait même un fils. Luc, ce dernier petit nous amusait au camping quand il se mettait sur la tête des casseroles pleines de nouilles. Il était aussi farfelu que son père!C’était aussi l’époque des films fantastiques. Hélène, Madame Geydon nous parlait de tous ces films et j’avais une trouille !  Je n’osais mettre le pied dans le Bassin  d’Arcachon à cause Des DENTS DE LA MER, je tremblais quand elle racontait « LA TOUR INFERNALE »  ou « TREMBLEMENT de TERRE ». De plus, elle nous racontait toujours des histoires de sorcières qui me faisaient trembler tout en m’impressionnant. Aussi le soir venu avec les personnages de notre jeu de CLUEDO, nous inventions des histoires aussi rocambolesques que diaboliques.

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Mes vacances au bord de la mer n’auraient pas été aussi réussies s’il n’y avait pas eu la présence de tous ces amis, de toute cette famille.

Olivier G.

 

 

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